GUILLAUME LETHIERE : UN GEANT OUBLIE

Du 13 novembre 2024 au 17 février 2025, le Musée du Louvre, en collaboration avec le Clark Art Institute de Williamstown (Etats-Unis), a organisé une exposition sur Guillaume Lethière, un artiste aujourd’hui largement oublié et qui fut pourtant une figure artistique majeure de la France pendant la Révolution et l’Empire avant d’atteindre le faîte de sa gloire sous la Restauration. Né d’un colon français et d’une esclave de la Guadeloupe, Guillaume Lethière (1760-1830) gagne à l’âge de 14 ans la France où il se met à l’école de plusieurs peintres comme Jean-Baptiste Descamps à Rouen, Gabriel-François Doyen, peintre du roi, ainsi que le célèbre David. Lauréat du second prix de Rome, directeur de l’Académie de France à Rome, membre de l’Académie française des Beaux-Arts, il ouvre ensuite un atelier à Paris près de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés d’où sortent nombre de premiers prix de Rome tels le guadeloupéen Jean-Baptiste Gibert mais aussi François Bouchot, François-Xavier Dupré, Jean-Baptiste Gibert, Paul Jourdy… et le grand peintre français de Barbizon, Théodore Rousseau. Lethière fait partie des grands artistes néo-classiques qui choisissent de s’inspirer de l’art grec antique comme modèle idéal de la peinture, comme le montrent ses tableaux « Brutus condamnant ses fils à mort », « La Mort de Caton d’Utique », « Philoctète à Lemnos », « La mort de Virginie »… S’adaptant ensuite au nouveau contexte politique, Lethière exalte la période napoléonienne avec les toiles « Traité de paix de Leoben », « Le pont du Danube », « Marie-Anne Élisa Bonaparte », « Joséphine de Beauharnais »… A la fin de sa vie, en 1822, Lethière affiche ouvertement sa part de sang noir en peignant « Le Serment des ancêtres », tableau qui représente l’alliance entre les deux leaders de Saint-Domingue, Alexandre Pétion et Jean-Jacques Dessalines. Seul tableau signé « Lethière, né à la Guadeloupe », il l’offrit à la nouvelle République d’Haïti en hommage à son peuple et à sa lutte contre l’esclavage.

MGR ETIENNE GUILLET, NOUVEL EVÊQUE DE SAINT-DENIS

« Ma grâce se déploie dans ta faiblesse » (2Co12,9). C’est la devise qu’a choisi Mgr Etienne Guillet, ordonné nouvel évêque du diocèse de Saint-Denis, ce dimanche 16 février 2025, en présence de 3 000 fidèles répartis entre la cathédrale-basilique Saint-Denis et deux grands chapiteaux dressés sur le parvis de l’hôtel de ville. Les évêques consécrateurs étaient Mgr Laurent Ulrich (Paris), Mgr Pascal Delannoy (Strasbourg) et Mgr Luc Crépy (Versailles). Mgr Philippe Guiougou, ancien vicaire général de Saint Denis, avait fait le déplacement depuis la Guadeloupe. Mgr Guillet est longuement revenu sur la vie de Saint Paul, lui qui comptait sur ses propres forces, en bon pharisien espérant obtenir le salut par sa stricte observance de la Loi et ses efforts personnels, jusqu’à ce que sur la route de Damas, il comprend qu’il a fait fausse route sur le chemin de la toute-puissance. A notre tour, en notre qualité de baptisé, nous ne devons plus compter sur les logiques illusoires de la richesse et de la force, mais nous ouvrir pleinement à la puissance de Dieu qui nous appelle à la vie simple, courageuse et prophétique de l’Evangile.