Unis dans la prière pour l’ordination de Mgr Guiougou
Dimanche 9 Juillet, avec l’ordination de Mgr Philippe Guiougou, l’Eglise en Guadeloupe vivra un grand évènement ! La précédente célébration d’ordination épiscopale remonte à 1983, il y a 40 ans avec celle de Mgr Ernest Cabo !
En ce dimanche, nous serons unis profondément, nous là-bas aux Antilles et vous, amis ici dans l’hexagone.
Télévisions et radios retransmettront la célébration depuis le vélodrome de Gourdeliane à Baie Mahault. Là-bas, Guadeloupe 1ère et Canal 10, ainsi que Radio Massabielle retransmettront ainsi que, ici, en France et dans le monde la chaine Youtube de KTO, la télévision catholique francophone et bien sûr les réseaux sociaux.
Et nous, évêques, prêtres et laïcs qui partons en ces heures vers la Guadeloupe, nous serons heureux de participer à cette célébration. Une dizaine d’évêques feront le voyage depuis Paris ou depuis les Antilles!
A notre retour de ce bref séjour en Guadeloupe, nous témoignerons de la joie de tout un peuple d’accueillir son nouveau pasteur, 14ème évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre!
Père Philippe est déjà sur place depuis dimanche dernier et participe aux derniers préparatifs de ce grand évènement!
Moi-même, ayant quitté le diocèse en Juillet 2021, après neuf années d’épiscopat en Guadeloupe, je suis heureux de m’envoler aujourd’hui vers les Antilles.
Joie profonde d’imposer les mains à mon successeur, de l’accueillir dans la cathédrale ND de Guadeloupe lundi 10 Juillet et de concélébrer avec lui le samedi 11 Novembre en l’église Saint Sulpice à Paris pour la messe annuelle des Antillais-Guyanais !
En communion dans le Christ et Son Eglise !
Jean-Yves Riocreux, évêque émérite de Basse-Terre, coordinateur de l’ANAG
Paris le 7 Juillet 2023
Informations et dates à retenir
« Chers amis,
A la veille du départ de notre pèlerinage ANAG à Lourdes, et au lendemain de diverses rencontres, quelques infos.
D’abord de l’ordination épiscopale de Mgr Philippe Guiougou et de son installation à Basse-Terre. Tout s’est bien passé. Joie, ferveur, pérsence de milliers de fidèles et 15 évêques ont fait le déplacement.
Vous avez pu suivre comme beaucoup la messe d’ordination du 9 Juillet et aussi la messe d’installation du lendemain à la cathédrale ND de Guadeloupe où j’ai accueilli Mgr Philippe. Les TV, radios et réseaux sociaux ont permis à beaucoup de s’unir à ce grand évènement.
Ensuite, le Pèlerinage ANAG de cette semaine à Lourdes. Nous sommes 80, dont 30 arrivant ce lundi matin de Martinique. Excellent programme en perspective. Nous prierons à Lourdes pour vous.
Là bas, nous rencontrerons des jeunes en route vers les JMJ qui ont lieu à partir de ce Week End. 42.000 jeunes français seront à Lisbonne à pârtir du 31 Juillet, dont des centaines d’ultramarins!
Hier, les jeunes antillais aynat rejoint le groupe du diocèse de Saint Denis se sont réunis à Bondy et sont partis en bus vers Lourdes et le Portugal.
Les JMJ avec les centaines de milliers de jeunes et le pape: c’est l’évènement spirituel de cet été!
Enfin, au retour des vacances, nous nous verrons sans tarder.
Je vous invite à noter la date du samedi 2 septembre pour notre première rencontre. Nous nous échangerons les nouvelles et commencerons à préparer le 11 novembre!
Bon et Joyeux été,
Très fraternellement dans le Christ, »
Jean-Yves RIOCREUX
Magnificat pour les JMJ de Lisbonne
Nous venons de vivre de magnifiques Journées Mondiales de la Jeunesse au Portugal ! Tout a contribué à ce succès : accueil des Portugais, ferveur des célébrations, présence paternelle du pape avec un message simple, fort s’adressant à chaque jeune.
De retour de Lisbonne, après avoir vécu ces JMJ, prié avec les jeunes, nous pouvons laisser jaillir notre joie et notre action de grâces. Joie pour moi d’y avoir participé pour la 14ème fois !
Témoin émerveillé, je ravive le souvenir des précédentes JMJ. La première en 1989 à Compostelle en Espagne comme aumônier d’étudiants et la précédente à Panama en janvier 2019 comme évêque.
D’ailleurs, ce long délai, plus de quatre années, a suscité un grand désir des jeunes pour participer à ces évènements immenses que sont les JMJ. Et, sans vouloir comparer, je puis dire que chaque pays organise les JMJ suivant son génie propre. Comme elles furent belles les JMJ de Czestochowa en 1991, Manille en 1995, Paris en 1997, Sydney en 2008, Rio en 2013 et Cracovie en 2016! Et, on peut anticiper : comme elles seront belles les JMJ de Séoul en 2027 !
Ainsi, les Portugais nous ont émerveillés. Par l’organisation, la qualité musicale et chorégraphique, et l’utilisation des lieux au cœur de Lisbonne, au bord du Tage, fleuve qui traverse la ville. Par la présence de Marie avec le thème choisi « Marie se rendit avec empressement » (Lc 1, 39) et le sanctuaire marial de Fatima visité par des milliers de pèlerins avant ou après les JMJ.
Comment ne pas être saisis aussi par la participation vraiment mondiale. Tous les pays : Ukraine (300 jeunes) et la petite délégation de Russie. Et voici aussi deux faits : j’ai rencontré la délégation de Mayotte et j’ai appris la présence de jeunes du Vanuatu, petit pays d’Océanie, le diocèse de Bathurst en Australie ayant pris en charge financièrement les huit jeunes de cet archipel. C’est aussi un des aspects des JMJ, cette générosité du pays d’accueil et cette charité en actes des Eglises riches en faveur des plus pauvres.
Comment ne pas être impressionnés par la présence importante d’handicapés – plus de 1000-, placés au premier rang lors du week-end au camp de la Grâce. Joie de retrouver providentiellement mon ami, Père Lada, de Gdansk fidèle à conduire les jeunes portant un handicap. Ou encore, l’échange avec Augustin, jeune français accompagné par l’association « A bras ouverts. » Et aussi ce moment inouï où des jeunes portaient un handicapé dans son fauteuil joyeusement.
De plus, suivant le titre d’un quotidien français, nous avons vu à Lisbonne, « la cure de jeunesse de l’Eglise catholique ». Participation enthousiaste d’un million et demi de jeunes des cinq continents dont 42.000 Français de l’hexagone et des outre-mer (500).
Moment fort, celui du long recueillement en silence pour l’adoration du Saint Sacrement lors de la Veillée. Notons aussi la qualité d’écoute de la Parole papale, la participation aux rencontres chaque matin pendant trois jours, avec la présence d’évêques et les questions des jeunes révélaient la soif de Dieu des jeunes et leur désir de témoigner. Et le pape les a exhortés à découvrir l’amour de Dieu en les invitant à ne jamais se décourager. La phrase de Jésus dans l’Evangile de la Transfiguration :
« N’ayez pas peur » a été reprise par le pape, ravivant l’appel de Jean-Paul II durant son pontificat.
Jean-Paul II ! C’est lui qui a lancé les JMJ dans les années 85, même si humblement, il reconnait que « ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont créé les JMJ ». Et les JMJ ont rassemblé les jeunes autour des papes successifs. Après les inoubliables JMJ de Paris en 1997, une phrase résumait le symbole même du rassemblement : «La jeunesse du monde réunie était un signe prophétique » ! Oui, une vision d’éternité par cette « foule de toutes nations, ciel nouveau et terre nouvelle, Jérusalem nouvelle », suivant le livre de l’Apocalypse.
Alors, au terme de ces JMJ de Lisbonne, l’action de grâces jaillissait avec le cantique de Marie par un éclatant Magnificat à la fin de la messe concélébrée par le pape, les centaines d’évêques et les milliers de prêtres. « Le Seigneur a fait pour nous des merveilles », par les JMJ !
Oui, Magnificat pour ces JMJ de Lisbonne !
- Jean-Yves Riocreux
7 août 2023
Pèlerins Antillais à Lourdes
Fin juillet 2023, le deuxième pèlerinage organisé par l’ANAG (Aumônerie des Antillais en France) a rassemblé 80 Martiniquais, Guadeloupéens et Réunionnais à Lourdes. Ce fut une belle expérience spirituelle pour tous, venant d’Ile de France, d’Alsace, Lyon et Martinique.
En effet, les pèlerins ont vécu des journées intenses de prières et de rencontres, conduits par Mgr Riocreux, évêque émérite de Guadeloupe et Don Anne-Guillaume, chapelain des sanctuaires de Lourdes. Grâce à eux, ils ont approfondi le message de Lourdes donné à Bernadette Soubirous par la Vierge Marie en 1858.
Les deux messes à la grotte de Massabielle, la messe internationale du mercredi ont été les temps forts du pèlerinage. Ainsi que le chemin de croix, les processions, le chapelet retransmis par KTO et la célébration pénitentielle. Ils ont pu aussi découvrir la richesse et la diversité de l’Eglise en priant et rencontrant des pèlerins de tous pays, notamment les milliers de jeunes des cinq continents en route vers Lisbonne pour les JMJ qui étaient de passage à Lourdes. 3000 JMJistes ont participé à la procession aux flambeaux le mardi 25 Juillet.
Les pèlerins des Antilles-Guyane étaient de tous âges, avec Evy, la benjamine de 4 ans accompagnée de sa maman et Edgar, 91 ans, martiniquais vivant de Strasbourg. Egalement présents, Gisette Teyssere, grand-mère avec ses quatre petits-enfants adolescents. Elle témoigne avec eux :
« Avec mon époux, nous avons participé le 11 Novembre dernier à la messe à Saint Sulpice, présidée par notre ami, Mgr Alain Ransay. Nous avons alors décidé d’aller à Lourdes avec l’ANAG. Le 25 Février, mon mari est décédé subitement. Mais j’ai maintenu la décision pour le pèlerinage avec Alizé, Enzo, Maëva et Jade. Ceux-ci ont été marqués par la découverte de Lourdes. L’histoire de la vie de Bernadette les a marqués. Ils ont été aussi émus par le récital musical « Bernadette ». Ils espèrent revenir à Lourdes. De retour en région lyonnaise, nous remercions tous ceux qui ont organisé ce pèlerinage ».
Témoignage à l’image d’autres venant des pèlerins comme cela a été exprimé au cours de la veillée festive clôturant la semaine à Lourdes.
Rendez-vous est déjà pris pour le 3ème pèlerinage Antilles-Guyane en juillet 2024 !
La Communion de Marseille
La « journée inoubliable » du pape François a été unanimement saluée. De fait, l’accueil de Marseille et de la France, la foule joyeuse, la ferveur, le recueillement et l’enthousiasme à la messe, les propos forts du Saint Père, visiblement heureux de son séjour pour ces rencontres méditerranéennes, tout a contribué à cette visite inoubliable, suivant les mots justes du Cardinal Aveline, l’archevêque de Marseille.
En effet, « ce n’était pas gagné », comme on dit simplement. Certes, tout était bien en place : le programme dense et une préparation parfaite, mais on attendait le pape. Bien sûr joyeusement, car la dernière visite papale remontait à 2008 avec le pape Benoit à Paris et Lourdes. Mais on l’attendait aussi pour les propos qu’il allait tenir et comment il allait s’adresser à la France.
Et, la réponse vint dans les premiers mots à la messe : « Bonjour, Marseille ! Bonjour la France !», salutations inattendues qui ont suscité les vifs applaudissements des 60.000 fidèles. Et ce salut venait après le pèlerinage de la veille à ND de la Garde avec la méditation devant les le mémorial des marins et migrants disparus en mer.
Puis, après la matinée au Pharo pour la clôture des rencontres des délégués de tous les pays autour de la Méditerranée.
Nous, évêques de France, avons vécu ces instants, émerveillés. La présence des 70 jeunes des pays concernés, accompagnés par les évêques de la région donnaient le sens de cette visite papale.
A travers eux, c’était les pays de la région qu’il rencontrait. Aussi, lorsque le pape est entré au Pharo, les jeunes dans le style JMJ ont donné le ton en acclamant spontanément « Papa Francesco ».
Joie de ces jeunes conscients de représenter leurs pays et ayant réfléchi pendant la semaine à différents thèmes concernant la région riche de son histoire et parfois inquiète pour l’avenir. Et le message qu’apportait le pape était tout simplement celui de l’Evangile et celui de l’espérance.
Oui, ces rencontres furent de beaux moments de fraternité et de communion. J’en ai été le témoin heureux lors de la soirée du vendredi avec des centaines d’invités autour de la cathédrale de la Major, où se tenait un Festival avec toutes les associations caritatives. Présence de nombreux bénévoles venus de toute la France avec ceux qui, comme nous, venions découvrir.
Bonheur d’un diner avec trois français de l’association Lazare, François, Didier Laurent ainsi que quatre jeunes ayant participé à ces journées : deux jeunes de Bosnie Antonio franciscain et Amina musulmane, Paolo de Géorgie, Laura de Barcelone. Dans la beauté de ce lieu et la qualité de ce diner offert par les restaurants de Marseille, nous avons vécu un moment de communion, avec la richesse de nos échanges. Illustration en actes de « Fratelli Tutti », l’encyclique du pape sur l’amitié sociale.
Au même moment, le Saint-Père était à Notre-Dame de la Garde pour deux rencontres. A l’intérieur de la basilique avec le clergé, temps de prière, mentionnant les saints venus en ce lieu : Thérèse de Lisieux, Charles de Foucauld et Jean-Paul II, et en retraçant l’histoire du pèlerinage populaire à « la Bonne Mère ». Il a aussi invité prêtres et consacrés à la proximité, la compassion et la tendresse en rappelant que de nombreux missionnaires sont partis de ce haut-lieu pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au monde entier.
Puis, à l’extérieur, ce fut le moment de recueillement avec les responsables de différentes religions au mémorial dédié aux marins et migrants disparus en mer. Emotion pour les participants en voyant « la mer, source de vie, mais aussi lieu qui évoque la tragédie des naufrages ».
La mer magnifique est devenue « un immense cimetière », en référence aux milliers de migrants engloutis. « Tragédies des naufrages provoqués par les trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence » avec l’appel pour affronter les problèmes, et à ne pas laisser sombrer l’espérance pour « composer ensemble une mosaïque de paix. »
Et ce fut ainsi la communion de tous les participants avec le pape en cette ville où est née « Marseille Espérance », instance de dialogue interreligieux pour promouvoir la fraternité.
Puis ce fut la grande journée de communion du samedi. Le matin, la rencontre au Pharo.
Une remarquable présentation en images nous introduisait dans l’histoire et la géographie de cette région autour de la Méditerranée. Plusieurs interventions avant l’arrivée du Pape et du Président de la République. Accueil chaleureux de Mgr Aveline, soulignant la présence de la France par les autorités et les évêques du pays. Et le discours attendu du pape.
Dans un texte fort, François a pris trois thèmes : la mer, le port et le phare. Cette longue réflexion commençait d’abord par une rétrospective sur cette ville unique, où, malgré les difficultés, la convivialité est possible. Plusieurs expressions sur le même thème : « laboratoire de paix », « miroir du monde qui porte en elle une vocation mondiale à la fraternité », invitation « à accueillir et à intégrer ceux qui viennent d’ailleurs ». Puis, le pape exprime sa douleur : la mare nostrum s’est transformé en mare mortem.
Riche discours concluant avec un appel pour « être une mer de bien pour faire face aux pauvretés d’aujourd’hui », « un port accueillant pour embrasser ceux qui cherchent un avenir meilleur » et « un phare de paix par la culture de la rencontre ».
Au terme, la standing ovation des 500 personnes saluant ainsi cette longue réflexion. Enfin, une jeune libanaise interprète en arabe un chant en l’honneur de la Vierge Marie qui émeut l’assistance.
Dans l’après-midi, le grand moment de communion avec l’Eucharistie dans le stade transformé en église. Le lieu se prêtait parfaitement pour la messe du pape François en France ! Apothéose de cette visite papale. Podium grandiose pour accueillir le pape et les 150 évêques. A droite une chorale de 800 personnes. A gauche, les centaines de prêtres, dont de nombreux originaires de pays d’Afrique.
Joie et enthousiasme lors de l’animation précédant la célébration avec les fidèles venus de Marseille et de la région.
Lors de la procession, j’accompagne Mgr Pontier, l’archevêque émérite de Marseille, salué chaleureusement par ses anciens diocésains. Au même moment, François dans la papamobile avance sur l’avenue du Prado et, à son entrée, il est acclamé joyeusement. Contraste entre l’enthousiasme et le silence conduisant au recueillement pour cette messe en l’honneur de la Vierge Marie, avec l’Evangile de la Visitation.
Dans l’homélie, le pape commente un mot de cet Evangile, tressaillement. Que le tressaillement de l’enfant dans le sein d’Elisabeth soit aussi le nôtre. Et, s‘adressant ainsi aux catholiques français, le pape rappelle notre « riche histoire de sainteté, de culture, d’artistes et de penseurs qui ont passionné tant de générations. »
Et parmi ces penseurs, Paul Claudel qui a écrit l’admirable prière à la Vierge à midi. Superbe conclusion de cet ultime message du pape dans une intense communion du peuple rassemblé pour cette Eucharistie. Communion au Christ et Communion en Eglise autour du successeur de Pierre. Une visite qui restera dans l’histoire de Marseille et de la France !
- Jean-Yves Riocreux
Du 3 au 8 assemblée des évêques à Lourdes
Dont les évêques outre mer : Martinique la Reunion Guyane Guadeloupe et Tahiti
Les deux nouveaux Philippe Guiougou et Pascal Chane Teng présents pour la première fois
Hier réunion avec les membres de l’équipe du jour du seigneur
Demain dimanche 11 h messe concelebree par les 100 évêques , retransmise par JDS France 2
Avec ma prière
